Le Last Planner System : Une façon de planifier plus proche du terrain

Noémie
19 juin 2025

Dans de nombreux projets, la planification reste une affaire de bureaux d’études, de chefs de projet et de diagrammes de Gantt.

Mais une fois sur le terrain, les choses ne se passent pas exactement comme prévu.
Manque d’informations, imprévus, conditions changeantes… La planification classique montre rapidement ses limites.

C’est dans ce contexte qu’apparaît le Last Planner System (LPS), une méthode de planification collaborative issue du Lean Construction. .

SON PRINCIPE
Impliquer les équipes de terrain dans la planification des tâches et s’appuyer sur la réalité du chantier pour construire une planification plus fiable.

Dans cet article découvrez les 4 niveaux clés de cette méthode, qui changent la donne dans l’organisation des projets.

1. Planification à long terme : Donner une vision claire du projet

Le premier niveau consiste à établir une planification globale du projet : grandes étapes, jalons clés, délais cibles.
C’est cette vision d’ensemble qui permet à toutes les parties prenantes d’avoir une direction claire, de se coordonner et de fixer un cap commun.

Cette étape ressemble à une planification traditionnelle, mais elle s’inscrit dans un système plus souple, conçu pour évoluer au fil des retours du terrain.

2. Planification à moyen terme : Anticiper les contraintes

Cette phase se concentre sur les 3 à 6 semaines à venir.

L’objectif ?
Analyser les tâches prévues, détecter les contraintes (techniques, administratives, logistiques, humaines…) et s’assurer qu’elles sont résolues à temps.

Ce niveau agit comme un filtre de faisabilité : seules les tâches « prêtes » passeront à la phase suivante. Cela permet d’éviter les interruptions de dernière minute causées par une attente de matériel, un permis manquant, ou une zone de travail non libérée.

3. Planification hebdomadaire : Impliquer les équipes terrain

Chaque semaine, les équipes qui vont exécuter les tâches participent à une planification collaborative. Elles définissent ce qu’elles peuvent et veulent s’engager à réaliser, en tenant compte des conditions réelles.

Cette approche transforme la planification en un engagement collectif, basé sur des promesses tenables plutôt que sur des estimations théoriques. Résultat : moins de tensions, plus de confiance, et une meilleure fluidité dans l’exécution.

4. Mesure de la fiabilité : Suivre le Percent Plan Complete (PPC)

Dernier niveau : la mesure.

On suit chaque semaine le PPC (Percent Plan Complete), c’est-à-dire le pourcentage de tâches réellement accomplies par rapport à ce qui avait été planifié.

Cet indicateur simple permet d’identifier rapidement les écarts, d’analyser les causes (contraintes non identifiées, mauvaise estimation, etc.) et de renforcer la fiabilité du système semaine après semaine.

EN Conclusion

Le Last Planner System est bien plus qu’un outil de planification. C’est un levier puissant pour améliorer la communication, responsabiliser les équipes et fiabiliser l’avancement des projets.

Il ne s’agit pas de remplacer les outils existants, mais de les rendre plus pertinents et plus ancrés dans la réalité du terrain.

Au-delà de la technique, le LPS invite à un vrai changement de culture :

  • Moins de pilotage descendant, plus de collaboration
  • Moins d’ordres, plus d’engagement
  • Moins de rigidité, plus d’adaptation

En mettant les équipes terrain au cœur de la planification, on passe à un modèle participatif, qui valorise l’intelligence collective et améliore durablement la performance des projets.

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